Les potentats de Rabat ne savent pas
à quel saint se vouer
C’est clair et net, sauf pour ceux et celles qui sont atteint-es de la myopie politique et ce, pour ne pas dire plus… : les enjeux pour les décideurs au Maroc, enjeux liés aux « élections » du 7 octobre 2016, se résument en 4 objectifs :
- Assurer une participation
« honorable ». Le boycott est devenu un cauchemar pour plus d’un.
- Affaiblir leur
rejeton le PJD. Le PJD fait partie d’une mouvante islamique, d’une nébuleuse
« internationale », dont les contours restent difficiles à délimiter.
Benkirane n’est qu’une « idole » « façonnée » par Driss
Basri, docteur Al Khatib et donc par le Palais. La mouvante islamique y voit un
moyen de conquérir « légalement » certains espaces. Cette mouvante
n’a jamais renoncé à son projet stratégique, projet de société
plus étouffante que le régime répressif actuel. Elle n’y
renoncera jamais.
Le
régime commence à en avoir peur. Il n’oublie pas des « précédents »
tels les USA et Al Qaïda, l’Occident et Daech…l’histoire du
docteur Frankenstein
et de son monstre…etc
Tant que l’ignorance et la
misère règnent sans partage au Maroc,
la mouvante ne fera que se renforcer. Or ce terrain fertile
est préparé non pas par l’islamisme politique, ni par le mouvement progressiste
pluriel. C’est le résultat de 60 années de politiques antinationales,
antidémocratiques et anti-populaires. Le mouvement ittihadi combat ces choix
politiques depuis le début des années 60, le mouvement marxiste léniniste et le
courant islamiste de Cheikh Abdeslam Yassine depuis le début des années 70.
Aujourd’hui, ils sont nombreux à
avoir la frousse. Le monstre créé par les services de l’Etat s’enracine dans la
société de plus en plus. Benkirane et consorts n’auront plus les
moyens de le dompter. Ce n’est
pas une tumeur. C’est un cancer qui se généralise.
- Renforcer le PAM, autre
rejeton du makhzen. Le PAM a été crée au départ
pour court-circuiter la mouvante islamique et surtout pour donner le
coup fatal au mouvement national symbolisé par l’USFP et l’Istiqlal.
- Pousser une certaine « élite »
à jouer le rôle de sapeur-pompiers et à étaler les vertus de la démocratie
makhzenienne.
Les décideurs dans ce pays
veulent des progressistes deux choses : jouer le rôle de rabatteurs et
faire barrage au PJD.
C’est
pourquoi une partie de la gauche radicale décline « l’invitation » et
appelle au boycott de la
mascarade du 7 octobre.
La Voie Démocratique/Annahj
Addimocrati est la victime d’une répression généralisée qui a touché, jusqu’au
5 octobre 2016, plus de 26
sections, causant des « dégâts »
humains : tentaive d’assassinat, des arrestations, des séquestrations…etc. la VD boycotte les élections du 7 octobre,
élections orchestrées/maîtrisées/orientées de A jusqu’à Z par le ministère de
l’intérieur et refuse de prendre part aux querelles de second ordre, querelle
qui escamote le vrai débat, débat relatif au système dans son ensemble. Pour la VD, le PJD et le PAM
sont les deux faces du makhzen. C’est pourquoi elle cible dans ses critiques
l’obstacle principal à l’épanouissement du peuple marocain.
Aucun progrès n’est possible sous la domination makhzenienne.
Les institutions issues
« d’élections » orientées, ne sont là que pour cautionner les grands
choix décidés par le conseil des ministres que préside le Roi.
Ali Fkir, le 5 octobre 2016
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