jeudi 16 mars 2017
Maroc: débat biaisé. La vérité est ailleurs.
1-
Rappels sur le PJD « islamiste ».
- Le
PJD est une création du palais par l'intermédiaire du docteur Abdelkrim Al
Khatib. Ce dernier tels Ahardane, lahcen El Youssi, Addi Ou Bihi, M’barek Al
Bakey…ont été mobilisés depuis 1954 par le colonialisme français pour assurer
avec le palais la réussite du néocolonialisme. Première expérience mondiale.
- En
coordination avec le prince Hassan (devenu le roi Hassan II par la suite), le
docteur Al Khatib, avait pour mission de « torpiller » le mouvement
nationaliste, et dénigrer ses symboles tels Allal Al fassi, mehdi Ben Barka, Al
Fquih Al Basrtri… et ce depuis 1957. Il a contribué à la création du Mouvement
populaire en (1959) qui regroupait les notables de la campagne liés à la
France.
Des
décennies plus-tard, il a contribué à la création du PJD et ce, pour rallier
une « partie » de l’islamisme au palais et isoler l’autre partie (Al Adl…),
pour lutter contre le mouvement progressiste. N’oublions jamais le rôle
qu’avait joué Driss Al Basri dans cette stratégie. Il suffit de demander aux
anciens prisonniers de la « Jeunesse Islamique » des précisions sur le rôle de
« flic » qu'avait joué Benkirane au cours des arrestations de début des années
quatre-vingt.
-
Devenu une « grande » force politique, le PJD tente de jouer le rôle du «
monstre du docteur Frankenstein ». Il a été encouragé dans cette « hasardeuse »
entreprise par ses liens étroits avec Qatar, avec « l’internationale des frères
musulmans », le PJD de Turquie…
2 – Le
makhzen est toujours là. Sont naifs, pour ne pas dire niais ; ceux et celles
qui croient au changement de sa nature despotique.
Le
makhzen tient sans partage aucun, les rênes du bled. Il crée des partis. Il
affaiblit d’autres. Il impose ses relais à leur tête. Il conçoit à ses besoins
des « constitutions ». Il organise des « élections » dont les résultats sont
préétablis selon les contraintes de la conjoncture…
Il
maîtrise la politique de la carotte et du bâton. Par largesses, il récupère.
Par défaitisme des uns, il assujettit. Par myopie politique d’autres, il
élargit sa base politique… Parallèlement à cette politique de fausse ouverture,
le makhzen, tel un boa, étouffe les forces d’opposition et ce, nonobstant leur
idéologie ». Tout le monde y passe. Marxistes, islamistes, militant-es des
droits humains, mouvements étudiants, mouvements sociaux….
3 –
Benkirane, le bouffon, est désigné. Benkirane est congédié…Il n’y a pas de quoi
être content ou mécontent. Politiquement, le mkhzen jongle. Les partis
parlementaires réagissent sur commande. Telles les marionnettes, les partis
parlementaires gesticulent. C’est le makhzen qui tire les ficelles. Le makhzen
reste le souffleur de la pièce théâtrale. Une pièce qui se reproduit depuis des
décennies. Les acteurs politiques officiels sont amnésiques. Pauvre bled !
Au nom
de certaines valeurs bourgeoises, certains intellectuels applaudissent les
décisions royales. Ils tentent de justifier l’injustifiable. Ils parlent de
progrès. Progrès ??? mon … !!!!
PJDiste
ou autre, le prochain chef de gouvernement ne sera pas plus qu’un outil qui ne
servira à rien sans les mains du maître. Pour le moment le maître n’est autre
que le makhzen qui conduit, qui façonne sans partage.
Pauvres
sont ceux qui répandent « la parole » du défaitisme, qui font allégeance au
despotisme, qui font l’éloge de la «démocratie » makhzenienne… !
Pleurnicher
sur le sort du bouffon, ou applaudir les décisions du makhzen, c’est du kif
kif ! La vérité est ailleurs
Les
marocain-es libres ne se trompent pas de cible, ne changent pas leur fusil
d’épaule.Le système makhzenien reste la cible principale. « Désigner » puis «
remercier » le bouffon Benkirane est presque un fait divers pour moi.
Politiquement
le makhzen est dans une situation peu enviable. Mais Il a d’autres cartes à
jouer. Il faudra s’y attendre. La carte du chauvinisme liée au Sahara Occidental.
N’oublions jamais la guerre des sables de 1963, la « marche verte » de 1975…Les
potentats qui s’accaparent les richesses du pays, qui appauvrissent les
millions de marocains…ces potentats ne sont pas prêts à lâcher prise. Ils ne le
seront jamais. Il faut en tirer les conclusions qui s’imposent logiquement.
Ali
Fkir, communiste marocain.
Jeudi
16 mars 2017
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