A l'occasion du réveillon du 31/12/2016-01/01/2017
1 -Agréable soirée aux
fêtards, hommes et femmes, jeunes et moins jeunes!
Fêter: danser, boire,
embrasser fait partie des libertés de la personne. Tout comportement reste un
droit à condition que cela ne nuise aux autres et ne se fasse aux dépens des
autres.
La police des mœurs,
les moralisateurs et autres conservateurs (de droite et de "gauche")
jouent le rôle de cale. Celle-ci finit toujours par céder devant l'avancée
irrésistible de la locomotive de l'Histoire. Il suffit de relire cette
dernière.
Je n'ai jamais mis les
pieds dans un cabaret, dans une boîte de nuit. Mais je respecte ceux et celles
qui les fréquente. C'est de leur droit le plus absolu.
2 - Une pensée:
- Aux peuples en
luttes pour leur émancipation
- Aux travailleurs en
lutte contre l'exploitation capitaliste.
- Aux palestiniens,
chassés de leur patrie. Ces millions de victimes sont persécutés depuis des
décennies par le sionisme, l'impérialisme et par leurs "frères
arabes".
- Aux chrétiens qui
ont pu survivre à la terreur des fanatiques, aux boucheries des hordes de
mercenaires venus de l'Europe, de l'Afrique du Nord, de la Turquie... A ces
chrétiens qui retrouvent aujourd'hui Alep la martyre.
- Aux déshérités du
Maroc qui croupissent par millions dans les bidonvilles.
- Aux militants de
l'UNEM qui végètent dans les geôles de l'Etat.
- Au citoyen Zaid
Kechna qui est venu des profondeurs du pays, parcourant plus de 600 km, pour
observer un sit in devant le siège de l'ONA, l'empire économique royal,
réclamant son dû. Grand hommage à ce brave citoyen qui ose faire face au plus
puissant prédateur économique du pays.
3 - Mes
"meilleurs" souvenirs:
- 31/12/1970: à minuit
les congressistes de l'UNEM (14ème congrès), se trouvaient dans le grand amphi
de la Faculté de droit d'Agdal à Rabat. Pas de réveillon pour les militant-es.
- 31/12/1971: Zeroual,
Amine et Serfaty présidaient dans la clandestinité la "Conférence
nationale" (véritable premier congrès) d'ILAL AMAM. L'appel du devoir
oblige! La politique au poste de commandement!
-31/12/1972: C'était
un groupe de détenus marxistes léninistes (nous étions 44 si je ne me trompe
pas). Après 32 jours de grève de la faim, enfermés dans un pavillon d'un
hôpital de Casablanca, des médecins et infirmiers, nous avaient assuré un bon
réveillon et ce, "sous le nez" des dizaines de mardas et de
policiers.
- 31/12/2014: ma
compagne et moi, à Ifrane. Vers 23h, nous étions dans la rue. Des dizaines de
personnes, hommes et femmes, jeunes et moins jeunes, s'étaient retrouvés autour
de chanteurs amazighs qui fêtaient (en pleine air) à leur manière le nouvel an.
On n'avait pas besoin d'alcool pour se chauffer. Ahidous réchauffe le cœur, le
moteur du corps, Ce dernier vibre sur les voix nostalgiques des chanteurs. La
fibre poétique coule dans nos veines. On avait pas froid malgré les moins 5
(-5) degrés de la température.
- Des réveillons
inoubliables passés avec le regretté, camarade et ami, Raouf Falah. On se
retrouvait chez la militante Khadija S. et son époux Brahim K.
J'évite de parler des
12 fin d'années passés dans les cellules glaciales du régime.
4 - Fêter n'est pas un
crime. Jeunes et moins
jeunes, femmes et hommes, fêtez mais n'oubliez pas de lutter contre le
despotisme makhzenien!
Dans les années 60 et
70: au lycée on fêtait le "père-cent" (100 jours avant le bac). On
dansait, on buvait on s'embrassait et ce, dans les locaux du lycée.
Les corporations et
les associations affiliées à l'UNEM organisaient des soirées dansantes. Les
étudiant-es et les prof ne faisaient qu'un. On buvait, on dansaient on
s'embrassait. C'était les cas des Fac de lettres, des sciences, de médecine de
l'EMI, de l'INSEA,de l'institut agronomique...
cela n'empêchait pas
la lutte déterminée contre la tyrannie de Hassan II et d'avoir d'excellents
résultats universitaires. Les étudiant-es étaient moins crispé-es
qu'aujourd'hui, plus politisés, plus combatifs, plus ouverts sur
l'environnement, plus internationalistes. "C’ÉTAIT LE TEMPS DES FLEURS, ON IGNORAIT LA PEUR..."
Bonnes fêtes de fin d’année et
ce, dans l’attente de la GRANDE FÊTE à
laquelle aspirent les marocain-es libres !
Bon réveillon! Moi? je
le passe chez moi en famille. Je zapperai pour voir comment d'autres peuples
fêtent le nouvel an.
Ali Fkir, qui
respectent les fêtards, hommes et femmes, jeunes et moins jeunes.
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