Maroc :
Un pas de plus dans le bâillonnement
des « bouches »
« Le titre premier du livre III du code pénal
traitant des crimes, des délits correctionnels et des délits de police a été
modifié par la loi n°73-15 du 18 juillet 2016 au niveau de l’intitulé de la
section I bis du chapitre IV et de la section I bis du chapitre V et les
articles 267-5. 299-1 et 431-5 de la nouvelle loi n°73-15.
Ainsi, au terme
de la section I bis du chapitre IV, traitant de l’outrage à l’emblème et aux
symboles du Royaume et de l’atteinte à ses constantes, l’article 267-5 dispose
qu’est puni d’un emprisonnement de six mois à deux ans et d’une amende de 20
000 à 200 000dh ou de l’une de ces deux peines seulement quiconque porte
atteinte à la religion islamique, au régime monarchique ou incite à porter
atteinte à l’intégrité territoriale du Royaume.
La peine
encourue est portée de deux ans à cinq ans d’emprisonnement et une amende de 50 000 à 500 000dh ou à l’une de
ces deux peines seulement lorsque les actes visés au premier alinéa ci-dessus
sont commis soit par discours, cris ou menaces proférés dans les lieux ou
réunions publics, ou par affiches exposées aux regards du public soit par la
vente, la distribution ou tout moyen remplissant la condition de publicité y
compris par voie électronique, sur papier et par voie audiovisuelle »
(Le journal « L’Opinion »
du 17-18 décembre 2016)
Remarques personnelles.
Dans un pays qui « se respecte », aucune loi
ne peut interdire de débattre de :
1 – De la
monarchie en tant que forme du pouvoir engendré par l’ère des ténèbres.
En tant que
citoyen marocain je peux rejeter aussi bien la monarchie que la république
bourgeoise.
2 – De la
religion en tant qu’élèment faisant partie de la superstructure et en tant que
facteur idéologique dans la lutte des classes et ce, tout en respectant les
pratiquant-es. Seule une société laïque garantira ce respect.
3 – « L'intégrité territoriale » était et le restera un sujet de débat. Le chauvinisme face
à l’internationalisme, le racisme face à l’humain…Aucune loi ne doit en aucun
cas interdire aux citoyen-nes de critiquer les politiques d’un Etat qui ne fait
que défendre les intérêts d’une minorité de rapaces et autres prédateurs.
Conclusion :
- Dans la
connaissance, dans la science, rien n’est constant. Le changement, la transformation
régissent l’évolution de la nature en général et de l’Humanité, un de ses
constituants, en particulier.
- Aucun pouvoir politique n’est capable de délimiter le
champ de la réflexion, du débat, de la critique…Seuls les assujettis pourront accepter ce type de tentatives.
les démocrates marocain-es doivent se préparer
à affronter des « mauvais jours ». La tyrannie, c’est bien de cela qu’il
s’agit, consolide ses assises…
Ali Fkir, l’un des fondateurs de l’organisation
révolutionnaire « ILA AMAM », qui avait, en autres, comme objectif l’édification
du pouvoir des producteurs et autres créateurs et ce, sur les débris du pouvoir des compradors liés à l’impérialisme et au sionisme, des grands
propriétaires terriens, de la bourgeoisie bureaucratique (militaire et civile),
des oisifs/parasites et autres arrivistes.
Les formes du pouvoir telles la monarchie et
la république bourgeoise feront partie de L’histoire de l’Humanité. Elles
seront classées parmi les mauvais souvenirs.
Dimanche, 18 décembre 2016
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