Mohammedia, le 4 août 2018. Un
chantier sur 34 ha sans panneau aucun. Gros engins, camions, concasseur...en
fonction jour et nuit. Les habitants du bidonville Brahma Cherkaoua s’étouffent :
poussière, chemins coupés... Promoteur,
projet, constructeur inconnus ! Selon des
rumeurs, le projet comprendrait : - au bord de la route :
restaurant et autres lieux de loisirs - à la place des terres
agricoles : villas et/ou immeubles de luxe. Les victimes protestent
pacifiquement. Le tribunal de 1ère
instance intervient en faveur des inconnus. L'huissier ne montre que l'entête
du papier. Le contenu de la décision judiciaire, l'identité du
plaignant...restent cachés et ce, dans le cas où ils existent. DU JAMAIS VU ! Suite à la demande des
victimes, le correspondant de l’hebdomadaire ANNAHJ ADDIMOCRATI(la voie
démocratique) a visité la région et ce, le vendredi 3 août 2018. Il s'est
retrouvé devant un spectacle désolé. Rappelons que le
bidonville Brahma Cherkaoua existe depuis plus de 80 ans. Les résidents
travaillaient comme ouvriers et ouvrières agricoles avant que le béton
n'envahisse la région. Plus de 300 familles vivent la précarité la plus absolue :
pas d'école, pas de dispensaire, pas de moyens de communication directs avec la
ville de Mohmmedia... Les familles survivent grâce surtout au travail des
femmes comme "femmes de ménage" chez des familles à Mohammedia. Pour
arriver à la ville, elles doivent faire appel aux services des
"triporteurs". L'une d'elle s'est exprimé ainsi: 20 dh aller, 20 dh
le retour. Il me reste 60 dh et ce, dans le cas où la patronne me donne 100 dh
la journée. A la misère, à
l'exclusion, à la marginalisation, s'ajoute aujourd'hui l'invasion des
prédateurs d'un genre nouveau... Que demandent les
habitants du bidonville?: Bénéficier de lopins de terre loin de cet enfer.
Rappelons que des centaines de bidonvillois ont déjà bénéficié de lopins de
terre dans d'autres région de la province de Mohammedia. Les autorités
attribuent 81 à 84 m2 à deux familles. Celles-ci cherchent généralement une
troisième personne (il a les moyens nécessaires), qui construit (généralement)
3 niveaux. Il en garde un pour lui. Les constructions restent à désirer. La
précarité reste la maîtresse de tout cela. Toute notre solidarité
avec les victimes des prédateurs ! Dénonçons les abus !
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