Le Maroc : l’arbitraire au-dessus de la loi !
Deux types de
« lois » régissent les rapports au Maroc.
1- Une « loi » écrite. Elle
définit les « droits et devoirs » des acteurs concernés : lois
sur les partis politiques, sur les associations, sur les libertés publiques,
sur les droits de la femme, loi de travail…
Soulignons que ces lois ont été façonnées par des
institutions étatiques en dehors de toute concertation publique, de
tout débat démocratique…
Soulignons aussi que ces lois n’ont aucune
valeur pratique sans l’aval du deuxième type de loi.
2- La loi qui ne figure nulle part sur le
papier. La loi de la jungle.
L’Etat impose aux partis, aux syndicats, aux
associations… le code de comportement, impose au travailleur la soumission
aux décisions du patron, impose à la femme la soumission
aux caprices de l’homme, impose à la société l'assujettissement aveugle
aux normes réactionnaires au nom de la sacralité...
Enfin de compte, que veut le makhzen de
l’opposition ?
Hassan II avait dit : j’ai besoin d’une
opposition. Si un jour elle fait défaut, je la créerai.
Le makhzen a besoin d’une opposition.
Pourquoi faire ?
- Jouer la vitrine
vis-à-vis de ses amis occidentaux. Ceux-ci ont besoin de cela pour
justifier(devant l’opinion publique) leur soutien inconditionnel
au régime répressif marocain.
- Jouer
le rôle de sapeur pompier : freiner les luttes radicales,
assurer la « cohésion sociale, la paix sociale,
la pérennité du régime monarchique…»
- Jouer
le rôle de « la diplomatie parallèle » à l'extérieure.
C'est-à-dire défendre les thèses officielles devant les
autres. Il n’est pas question de parler (devant les étrangers !) de
la répression qui sévit au Maroc,de la pauvreté…
- Cautionner
les farces locales en participant aux « élections », à
être présent dans les multiples
« conseils supérieurs... », et autres supercheries makhzeniennes.
En une phrase, le makhzen veut/exige une
opposition qui accepte de marcher au pas.
Nous refusons de faire partie de cette
« opposition », opposition réglée sur la cadence du
« bon-vouloir » du makhzen.
Nous nous serons jamais
des assujettis à intérieure de bled, ni des ambassadeurs de
quiconque à l’extérieur de bled.
Ali Ouhmad Fkir (1er mars 2020)
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