Ali Fkir
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La guerre contre la classe ouvrière à MAGHREB STEEL :
Un modèle de la gestion familiale
affiné par un dictateur atteint de paranoïa
(Par
un syndicaliste de MAGHREB STEEL)
……………….
Résumé
Cet
article a pour objectif de mettre la lumière sur la situation de la classe
ouvrière au complexe sidérurgique MAGHREB STEEL, de présenter les différentes
pratiques illégitimes prises contre cette classe par la famille patronale
SEKKAT, qui a dirigé l’entreprise jusqu’à fin 2014, et d’exposer les outils, les
étapes et les événements de la guerre acharnée lancée par AMMAR DRISSI, le
nouveau directeur général contre le syndicat. Nous rappelons que le terme
« guerre » a été explicitement utilisé par AMMAR. Sa conférence
délirante à l’école Centrale de Casablanca en septembre 2015 sur le thème
« Transformation d’entreprises » reste comme preuve enregistrée.
Introduction
L’histoire
de la classe ouvrière à MAGHREB STEEL nécessite d’être élaborée dans un livre,
faute de temps dans ces jours de grèves, nous essayerons de la décrire dans cet
article.
Pour
y parvenir, nous commencerons dans une première partie par un historique de la
situation de la classe ouvrière dans l’ère de la famille SEKKAT. Ensuite, nous
décrierons dans une deuxième partie, le processus de transformation de
l’entreprise qui a fini par la délégation du pouvoir de management à un nouveau
directeur général AMMAR DRISSI. Nous exposerons dans la même partie, les
circonstances de la naissance du syndicat à MAGHREB STEEL et le processus
électoral des délégués du personnel. Nous consacrerons la troisième partie aux
différents outils, étapes et événements de la guerre lancée par AMMAR contre le
syndicat.
Nous
profiterons de chaque paragraphe pour exposer les différentes pratiques
irresponsables et les approches délirantes de ce dictateur qui constituent un
modèle extrémiste de la guerre contre la classe ouvrière au monde. Nous
découvrirons aussi les boites à outils et les formules magiques de ce
dirigeant.
1.
Historique de l’ère Sakkatien :
le modèle de la gestion familiale
Maghreb
Steel est une entreprise familiale qui appartient à la famille SEKKAT,
actuellement elle compte 1500 employés. Depuis sa création en 1975,
l’entreprise n’a pas cessé d’évoluer en passant de la fabrication des tubes en
acier galvanisé avec un processus de travail totalement manuel dépourvu de
toutes les conditions de sécurité, à la galvanisation sur deux lignes de
production, le prélaquage, le laminage à froid sur deux lignes de production et
le panneau sandwich. En 2006 et 2007 Maghreb Steel exportait 60% de son volume
ce qui lui a permis d’obtenir un prix d’export dans les deux années
successives. Ensuite, l’entreprise a lancé un deuxième site BLED SOLB qui
contient un laminoir à chaud pour la fabrication des bobines d’acier, un autre pour
les tôles et une aciérie, bien évidement, grâce aux efforts et aux compétences
de ses employés.
Au
cours de ce parcours caractérisé par des conditions de travail non sécurisées
dont la présence :
·
des acides.
·
La peinture.
·
La poussière.
·
Les sources
radioactives X et g
·
Les nuisances
auditives.
·
Les matières
toxiques : L’amiante, le chrome, les solvants.
·
Le travail à chaud.
·
Les oxydes
métalliques.
·
Etc.
Une
bonne partie du personnel a été sévèrement touchée par des maladies
professionnelles chroniques et des incapacités
physiques. Malgré tout ça, le personnel a emmené l’entreprise au premier
rang sur les plans national et à international.
La
question évidente, quelle est la récompense du personnel vis-à-vis de tous ses
efforts déployés pour le bien de l’entreprise ?
Malheureusement,
la réponse est la suivante :
·
Structures et
avantages sociaux inexistants ! les avantages qui se restreignaient dans
une prime de naissance et une prime de décès ont été annulés ces trois
dernières années.
·
Salaires minables,
70% des salaires autour de 3000 dh alors que juste un loyer simple à Casablanca
dépasse les 2000 dh !
·
Discrimination en
évolution de carrière.
·
Absence du comité
d’hygiène et de sécurité CHS.
·
Refus de la
déclaration des accidents de travail et négligence des accidentés au travail
dans les hôpitaux étatiques ou la prise en charge des frais par l’accidenté
lui-même.
·
Blocage de toute
nature de motivation y compris l’augmentation des salaires pendant les 6
dernières années sachant que le taux d’inflation de chaque année est environ 3
%.
Durant
les quatre dernières années, l’entreprise à connu une instabilité financière à
cause de la mauvaise gestion sur tous
les plans. Face à ce fléau, et pour rétablir l’équilibre de l’entreprise, la
direction a entamé un processus ambigu de licenciement de 500 employés d’une
manière non légitime, sachant qu’ils ont commencé par ceux qui ont des maladies
professionnelles et des incapacités physiques même s’ils ont des postes adaptés
et importants, et cela sans l’octroi de leurs droits en leur proposant le choix
entre deux solutions non favorables soit le départ avec des indemnités minables
ou le recours aux tribunaux dont les procédures s’étalent sur environ deux ans.
Dans la plupart des cas et contre leur volonté les licenciés ont choisi la
première solution.
Une
autre question se pose, pourquoi ce silence du coté du personnel face à tous
ces actes injustes de la direction ? La réponse est bien évidente pour
nous : la direction a des boites à outils et des formules magiques pour
stopper toutes tentatives de syndicalisation qui se manifestent dans les points
suivants :
·
Affectation des
employés incompétents dans la hiérarchie pour qu’ils soient soumis à la
direction.
·
Mise en place dans
les lignes de production de quelques personnes soumises aux cadres, ils sont
principalement leurs proches : familles et amis.
·
Mise en place des
délégués de personnel soumis à la direction.
La
direction garde un œil sur le terrain grâce à ces éléments, un dispositif
exécutif de la politique d’injustice et de méprise appliquée par la famille
SEKKAT vers ses employés et servant comme boite à outils pour maîtriser l’usine
contre toute action syndicale, c’est la classe des profiteurs qui font leurs
carrières au dépens de l’intérêt de leurs collèges. Bien évidement, ils sont
récompensés par des postes dans la hiérarchie, des avantages sociaux, des
salaires, des crédits gratuits, etc. Retenez bien cette classe de profiteurs,
les élites des années de la famille SEKKAT, ils seront toujours les élites de
la guerre contre la classe ouvrière.
2.
Processus de transformation de
l’entreprise : arrivée de AMMAR et naissance du syndicat
Suite
à cette instabilité, un processus ambigu, on ne sait pas qui a fait quoi et
comment, tout ce qu’on savait c’est qu’un bureau d’audit Mc KINSEY a été nommé
par les banques, il a passé 6 mois dans l’entreprise, à la fin de sa mission il
a confirmé des actes de corruption financière, détournements de fonds empruntés
des banques pour les investissements à BLED SOLB, et la mauvaise gestion sur
tous les plans, l’achat, le commercial, etc., puis il a affirmé que
l’entreprise peut rétablir son équilibre. L’essentiel c’est qu’on s’est
retrouvé en octobre 2014 avec un nouveau DG qui s’appelle AMMAR DRISSI, retenez
bien ce nom on y reviendra en détail, c’est là le début de la catastrophe
actuelle.
AMMAR
a commencé par le recrutement de sa troupe, une équipe qu’il l’emmène avec lui
là où il atterrit et qui est exclue juste après sont départ à cause de sa
mauvaise réputation. A la tête du groupe, AMINE LOUALI. Des recrutements avec
des salaires et avantages qui dépassent largement la fourchette du marché, ils
reprennent le même discours « j’avais beaucoup d’occasions d’emploi,
mais je suis là pour sauver cette
entreprise ». Honnêtement, si AMMAR voulait sauver l’entreprise, il aurait
dû recruter des experts métallurgistes, mais ses amis sont des
« phosphatiers », la famille SEKKAT ne le faisait pas parce qu’elle
était contre les compétents.
Trois
mois plus tard, en fin Janvier 2015, AMMAR a laissé la direction à deux
directeurs délégués, son gardien de but AMINE LOUALI et un directeur de
dépannage SAAD BENNANI qui n’a rien avoir avec ce qui est entrain de se
préparer pour MAGHREB STEEL. Une action mal calculée de ces deux directeurs qui
visait à toucher les salaires du personnel, générait une protestation spontanée
des ouvriers.
C’est
l’étincelle qu’il fallait, après les dernières instabilités et ambiguïtés, pour
que le personnel se réveille et recourt à l’action syndicale dans le but
d’acquérir et de protéger ses droits légitimes approuvés notamment par la
constitution marocaine et à l’international. C’est la création du syndicat à
MAGHREB STEEL sous la bannière de l’Union Marocaine du travail UMT. Ensuite,
malgré les parasites de la direction pour ennuyer le processus de sélection des
délégués du personnel, le syndicat MS-UMT a pu obtenir 16 délégués contre 2 du
coté de la direction.
Le
dialogue semble avoir bien commencé avec SAAD, même avec quelques hésitations,
l’essentiel c’est que le syndicat MS-UMT a été reconnu par l’entreprise, le
dossier des demandes du syndicat a été déposé et les négociations ont commencé.
Il a décidé d’octroyer une prime exceptionnelle sous forme de bons d’achat à
tout le personnel en mi-juillet à l’occasion d’AID AL FITR.
Au
cours de ces transformations, le gardien de but AMINE LOUALI a déployé beaucoup
d’efforts pour stopper la naissance du syndicat et sa réussite dans les
élections des délégués par l’organisation des réunions oratoires avec la classe
ouvrière, site par site, service par service, poste par poste et même personne
par personne pour les harceler et parfois les prier de ne pas participer dans
ces processus de transformation sociale. Pour ce gardien de but qui travaille
toujours pour le compte de son entraineur AMMAR, le match est perdu 2-0,
Syndicat en mars et Délégation en juin, mais ce match n’a fait que commencer.
Dans
ces circonstances, les profiteurs et surtout la partie des cadres, se sont
retrouvés hors jeu, AMINE s’adresse directement aux opérateurs, leur place
d’élite est perdue. Il semble qu’ils ont été dégradés, ils ont protesté contre
AMINE et une dizaine parmi eux ont payé se sont inscrits au syndicat en ayant
cotisé les 100 dh d’inscription, leur notoriété étant remise en question,
militants quand ça se passe mieux pour le syndicat.
Concernant
SAAD BENNANI qui est occupé par les voyages touristiques DUBAI, LONDRES, PARIS
et en interne l’organisation d’une fête de sécurité dans laquelle il a
sanctionné officiellement la secrétaire recrutée par AMMAR, une secrétaire avec
un salaire de 30 000 dh (salaire de directeur), il a vraiment démontré qu’il
était hors jeu et n’est plus au courant de ce qui se prépare même pour lui dans
les prochains jours.
3.
La guerre contre le syndicat
Le
20 juin 2015, AMAR est de retour, toujours sous l’ambiguïté qui règne dans la
transformation de l’entreprise. Il a commencé par l’exclusion de SAAD. Il a
attiré la classe des profiteurs et principalement les cadres de son côté. Il se
prépare alors à quelque chose.
Il a
fallu plus d’un mois pour que le syndicat décroche un entretien avec AMMAR pour
exposer les points du dossier des demandes syndicales, un dossier axé sur des
demandes basiques et simples comme la prime de nuit, prime d’AID AL ADHA,
l’ouverture du dialogue au sujet de
la rémunération.
Contre
toute attente, AMAR a fermé toutes les issues du dialogue social avec le
syndicat, c’est le début des problèmes.
Face
à cela, nous avons manifesté par le port du brassard pendant 7 jours. Durant
cette période, AMMAR, grâce à l’aide de la classe des profiteurs et sa troupe
qu’il emmené avec lui, a commencé sa guerre acharnée conte le syndicat. Les
bons d’achat de 700 dh, commandés par SAAD avant son départ, pour ceux qui
enlèvent le brassard ; des harcèlements du personnel pour quitter le
syndicat jour et nuit et même le week-end, ces harcèlements dépassaient
l’intérieur de l’usine pour arriver aux familles des militants. Il a fait appel
à une entreprise de sécurité qui recrutait pour MAGHREB STEEL environ 200
agents de sécurité et installait un système de contrôle d’accès du personnel
basé sur la carte de pointage. Il se prépare alors pour passer à l’action, le
licenciement de quelques militants pour déstabiliser le syndicat.
A la
fin de cette période de protestation par le brassard, et face à ces
comportements irresponsables de AMMAR qui contredisent la loi et le code de
travail en vigueur, le syndicat a été obligé d’entrer en grève de 24 heures.
Nous avons repris le travail après 20 h d’arrêt et enlevé le brassard dans une action
d’apaisement volontaire que nous avons initié pour l’ouverture du dialogue
social avec la direction.
Dans
la même journée, nous sommes surpris par l’arrêt de 40 militants à l’entrée de
l’usine via le système de contrôle d’accès et les agents de sécurité récemment
installés en transgressant toutes procédures réglementaires. Immédiatement,
nous sommes entrés en grève ouverte qui a duré 24 jours. Une belle période de
congé pour AMMAR et sa troupe, il l’a bien calculé vu sa longue expérience de
guerre contre la classe ouvrière qu’elle soit syndicalisée ou non. Dans son CV
la fermeture des CHARBONNAGES DU MAROC à JERRADA, la casse de CENTRALE LAITIERE
en deux et la naissance de JAOUDA, le licenciement du personnel de LESIEUR pour
laisser la place aux sous-traitants, etc. Pour nous, la décision de grève, même
dans cette période, était obligatoire sinon, il continuerait sa liste des abus
et la base des militants se déstabilisera.
Après
une semaine de grève interne, il a donné l’ordre à l’entreprise de sécurité qui
n’a aucune donnée sur les risques que présente l’usine, de fermer la porte de l’usine. Il a demandé à
ses collaborateurs, les profiteurs et l’équipe qu’il a recruté, de rentrer chez
eux et de se reposer, 17 jours chômés payés à 100 %. La moitié du personnel du
syndicat restait à l’intérieur de l’usine et assurait le contrôle des points
critiques de l’usine, le reste des grévistes continuaient à manifester devant
l’usine.
Les
risques que présente l’usine peuvent influencer un rayon de 30 km de son entourage,
c à d les villes de Casablanca et Mohammedia et qui se manifeste dans la
présence de :
·
Grandes citernes de
gaz GPL et hydrogène.
·
Station électrique de
haute tension.
·
Bassin à métal fondu
(bain de zinc de la ligne de galvanisation à chaud) qui risque de se
solidifier.
·
Différents produits
chimiques en citerne, en baril ou sous différents contenants.
·
Des sources
radioactives X et g.
Des
risques mortels et destructifs pour l’environnement et avec un simple geste de
négligence tout peut se déclencher ! Heureusement que les militants qui
sont restés à l’intérieur de l’usine ont bien assuré le contrôle.
Cet
homme atteint de paranoïa, entre parenthèses, pour s’assurer de sa maladie,
j’invite vivement mes lecteurs à voir sa conférence délirante à l’école centrale
de Casablanca en septembre 2015 sur le thème de ‘’transformation d’entreprise’’
dont il n’a plus respecté le sujet. Il parle de ses valeurs, logiquement, il
n’a pas dû faire ce qu’il a fait s’il a une seule valeur qui est la
responsabilité.
Environ
12 jours de fermeture d’usine, période au cours de laquelle les autorités, en
l’occurrence M. le Gouverneur, a convoqué pour une réunion de conciliation
notre bureau syndical et la direction de l’entreprise, en résultat l’absence de
la direction. Sur un autre plan, AMMAR a fait des fausses déclarations contre
104 militants du site BS pour des actes de vandalisme, la détérioration du
Pinch-roll, un mécanisme pour lequel le syndicat avait les preuves que le
laminoir à chaud était en arrêt à cause de sa panne 10 jours avant le lancement
de la grève. Parmi les 104 personnes, il y avait deux qui ont démissionné 2 ans
bien avant, des personnes qui n’ont rien avoir avec la zone du Pinch-roll,
bref, c’était du n’importe quoi.
Ensuite,
il a obtenu un jugement d’urgence qui oblige les grévistes à quitter l’usine,
nous avons poursuivi notre grève devant l’usine. Il a demandé aux cadres de
reprendre le travail, il avait des ouvriers de son côté, mais pour AMMAR chaque
action était bien calculée, un traitement de méprise et de connaissance de soi leur attendait dans
l’usine, il leur a demandé de démarrer les machines, les grévistes lui ont fait
penser à ce jeu. Ils disaient ‘’si tu es instruit, va démarrer’’, en arabe ça
rime bien :
‘’ إلا كنتي قاري ***
إهبط ديماري’’
Bien
évidement, leurs incapacités et incompétences étaient bien démontrées, raison
de plus pour qu’ils soient soumis davantage et sans conditions aux ordres et
orientations de AMMAR. De ma part, les cadres ont pu démarrer la cheminée,
c’était suffisant pour AMMAR afin de déclarer dans le journal l’Economiste,
qu’il a bien démarré l’usine, un manager des apparences avec une substance
égale à zéro. Nous rappelons que l’Economiste est du coté de AMMAR ce qui met
sa crédibilité en question et expose l’un des moyens illégitimes de
détournement de la vérité utilisés par AMMAR.
Quatre
jours plus tard, une réunion a eu lieu entre AMMAR et le secrétaire général de
l’UMT M. ELMILOUDI MOUKHARIK en présence des personnalités importantes des
autorités. Le jour suivant, une deuxième réunion qui a duré 10 heures entre
notre syndicat, le directeur délégué AMINE et le directeur des ressources
humaines CHAKIB en présences des autorités, est clôturé difficilement par la
signature d’un PV de conciliation et une charte sociale.
Dans
le contenu du PV, la reprise du travail immédiatement y compris les licenciés.
La charte sociale engage la direction à respecter la liberté et les droits
syndicaux au sein de l’entreprise et l’arrêt des abus.
Ces
acquis restent trop insuffisants pour le syndicat qui va sacrifier 24 jours de
salaire des militants alors que les objectifs dépassaient le paiement des jours
de grève, ils incluaient des primes et l’augmentation des salaires. Côté
militants, la décision était difficile à la veille la rentrée scolaire et de
l’AID AL ADHA, les moments sont difficiles pour la majorité des marocains, pour
les militants de MAGHREB STEEL c’est encore pire. Pourquoi donc, le bureau
syndical a signé la reprise de travail avec ces conditions ? La cause
résidait dans le comportement indifférent de AMMAR vis-à-vis de la situation de
l’usine qui doit démarrer immédiatement et livrer les clients locaux qui, à
leur retour du congé d’été, ont déjà commencé les protestations contre la
protection douanière de l’acier plat, mesure d’anti-dumping, instaurée par
l’état pour rétablir l’équilibre de l’entreprise. Le syndicat a sacrifié pour
tourner la roue comme le demandait les autorités en espérant que AMMAR
reprendra sa conscience et ouvrira un dialogue social sérieux avec le bureau syndical.
Le
vendredi 28/08/2015, jour de reprise de travail pour les militants et jour de
début des intrigues du loup AMMAR. Premier piège, il a lancé via les cadres
qu’il veut parler aux militants, ils devront se rassembler dans le restaurant
de l’usine, tout de suite il réclama à la préfecture que les militants sont
entrain de se rassembler et ils se préparent à l’attaquer. Rapidement, les
militants revenaient à leurs postes de travail en s’interrogeant sur ses
intensions.
La
liste des abus préparée d’avance par AMMAR se poursuit :
·
Non respect de la
charte sociale récemment signée et le code de travail en vigueur, par la
discrimination entre les employés, sur la base de leur appartenance syndicale,
dans le calcul des salaires d’Août et de Septembre. Les jours fériés n’étaient
pas versés pour les militants, les primes de discipline, de transport et
compensatrice non plus, ces primes étaient ressorties des salaires de base des
employés par la famille SEKKAT en 2002 dans une refonte du bulletin de paie,
une action qui a économisé pour l’entreprise des sommes importantes retranchées
des cotisations CNSS,CMR et IGR au détriment des droits des employés et de
l’état.
·
Refus d’accueillir le
bureau syndical et les délégués du personnel durant plus de 3 mois et interdiction
de leur accès à l’administration de l’entreprise.
·
Blocage des congés
pour tous les militants même durant l’AID AL ADHA sachant que pour la majorité
des marocains, l’AID à l’BLED. Le service Livraison est exclu de la règle, son
responsable est le seul cadre syndicalisé.
·
Changements de poste
abusifs en dégradant les militants.
·
Harcèlement des
délégués du personnel dans leurs activités légitimes.
·
Harcèlement et menace
des militants par les cadres afin de quitter le syndicat.
·
Refus de versement de
la prime des risques octroyée pour les employés de l’aciérie depuis le
démarrage en 2012.
·
Le blocage des
activités et des responsabilités de quelques employés à cause de leur
appartenance syndicale.
·
Etc.
Face
à ça, notre bureau syndical a contacté le DRH afin de commencer un dialogue
social concernant ces abus. Malheureusement, la réponse était le refus.
Ensuite, ils ont déposé une plainte auprès de l’inspection de travail et la
préfecture qui ont convoqué AMMAR pour une réunion de conciliation. La réponse
était, comme d’habitude, le refus sur trois convocations. Ce qui a obligé le
bureau syndical de procéder par une correspondance officielle et
l’enregistrement d’un PV justifiant son absence.
Au
fil des jours, AMMAR augmentait l’ampérage (I), le but était soit d’augmenter
les tensions sociales au sein des militants (U) ou d’affaiblir leur résistance
(R), U=R.I, pour détruire l’instrument syndical. Une modélisation électrique
appliquée à la lettre pour une société humaine de 1500 personnes de différents
niveaux sociaux et intellectuels. A soixante quatre ans de sa vie, on peut le
comprendre, AMMAR a commencé à délirer. Il a oublié que l’être humain a de
l’intelligence. Une sélection du personnel peut encadrer la société, ainsi les
lois de la physique peuvent être transgressées. Il passait alors au haut
débit :
·
Envoi des sanctions
écrites aux domiciles des militants sans raisons et sans respect des procédures
du code de travail, environ 60 militants sanctionnés. Ils coûtaient pour AMMAR
les frais d’impression de 60 papiers et les frais des huissiers de justice.
·
Promotion de 27
cadres non syndicalisés, la liste est validée par LMS, un bureau de formation
qui coopère étroitement avec AMMAR dans sa guerre syndicale, ses experts sont
toujours présents à MAGHREB STEEL, ils passent au personnel, via leur formation
et leur présence dans les réunions de travail, les orientations de AMMAR, un
service commandé de type « harcèlement externalisé ».
·
Recrutement d’environ
22 nouveaux cadres. Importation massive pour une entreprise en crise !
Désormais, personne n’est rassuré, même les anciens cadres qui sont soumis à
AMMAR, qui voient à coté d’eux leurs remplaçants. Le G100 devenait alors G150,
plutôt G149, un cadre syndicalisé. En moyenne, un cadre pour 10 personnes qui
sont répartis entre maîtrises, techniciens et ouvriers. Que faisait alors AMMAR
avec ces cadres ? le processus de transfert des bobines d’acier du site
BLED SOLB à TIT MELLIL démontre un des aspects de la mauvaise gestion de AMMAR
et de son équipe. En effet, ce processus géré par le service livraison est
considéré comme étant la plus simple activité logistique :
o Le point de chargement site BLED SOLB et le point de
déchargement site TIT MELLIL revient à la société ce qui facilite la procédure
et la résolution des litiges.
o Le produit se refroidit pendant 2 jours ce qui facilite
la planification du flux.
o La distance entre les deux sites n’excède pas 5 Km.
Contrairement aux activités de livraison locale et export
qui font appel à différents intervenants externes à savoir : des clients
exigeants, des compagnies maritimes, des ports,
des armateurs, etc. Chaque intervenant à ses procédures et ses
paramètres : exigences réglementaires et contractuelles, Incoterms,
modalités de paiement, pénalités, modes de livraison, emballage, etc.
Pourquoi
ce cours de logistique ? C’est pour monter un des aspects de la mauvaise
gestion de AMMAR et de son équipe. En effet, il a placé pour le suivi du
processus de transfert entre les deux sites sept cadres dont trois directeurs,
chacun tire vers son coté, aucune coopération entre eux, même les rapports
informatisés de suivi de l’activité demandés par chaque direction étaient
différents. Des cadres en excès pour une entreprise en crise !
Après
INWI, MEDITEL et MAROC TELECOM, AMMAR introduisait la technologie 4G dans son
processus : les licenciements abusifs.
Il a
commencé par deux personnes, le bureau syndical a envoyé une correspondance
officielle au gouverneur de la région Grand Casablanca-Settat, le ministère de
l’emploi, la préfecture et la délégation du travail de Sidi Elbernoussi qui ont
convoqué AMMAR qui s’absente toujours sans justification. Le même scénario se
reproduit suite au licenciement du 3ème, 4ème et 5ème
militant.
Normalement
la ligne rouge de notre syndicat est largement franchie par AMMAR, licenciement
de cinq militants, une deuxième grève ouverte peut être envisagée. Nous avons
hésité à la déclencher vu la situation de l’usine qui doit honorer ses
commandes surtout des clients locaux qui protestent contre la protection
douanière de l’acier au profit de MAGHREB STEEL, un sujet qui n’intéresse plus
AMMAR qui a un seul objectif, la casse du syndicat et le nettoyage de l’usine
de tous ses militants. Le personnel soumis à AMMAR attend chaleureusement les
avantages qu’il leur a promis après sa victoire sur le syndicat. En réalité,
ils seront les premiers abusés, ils devront s’informer bien sur l’historique de
AMMAR et de ses pratiques vis-à-vis des traîtres.
Nous
avons continué à travailler dans ses conditions pour le bien de l’entreprise et
de l’économie nationale en espérant que AMMAR reprendra sa conscience ou que
les donneurs d’ordres s’en débarrassent et le remplacent par un directeur
responsable.
AMMAR
ne s’arrêta plus ici, deux membres du bureau syndical et délégué du personnel
en double casquette sont ajoutés à la liste des licenciés, l’inspecteur du
travail refuse de valider, mais AMMAR a poursuivi sa procédure. Le syndicat
semble être enterré si rien ne se fait immédiatement. Alors, la grève est
devenue vitale.
Simultanément,
AMMAR a fait appel à l’entreprise de sécurité qui lui a amené environ 500
agents de sécurité entre les deux sites, il a mis des grillages séparant
l’administration et l’usine, il a recruté environ 50 ouvriers via l’entreprise
de travail par intérim TECTRA, il a sous traité le parc auto. Bref, Il a tout
préparé à la grève qui fait partie de son agenda.
Le
19/12/2015, premier jour de la deuxième grève ouverte à MAGHREB STEEL, l’usine
s’est entièrement arrêtée, AMMAR et son équipe se présentaient immédiatement à
l’usine comme il a promis lors d’une conférence à l’école Centrale de
Casablanca, « il restera debout quand ça ne se passe pas comme il a
voulu que sa aille », il se montre crédible devant ses collaborateurs, le
weekend est interrompu. Il a fait appel à la police, comme d’habitude, il
réclamait des actes de vandalisme contre les militants, honnêtement, les
autorités faisaient leur devoir en toute neutralité et ont constaté que les
machines sont bien arrêtées mais rien n’est endommagé.
2ème
jour de la grève, vers 17 h, des bus de la société de transport du personnel
MAROC EXPRESS, qui travaille pour la société, arrivent devant l’usine en état
de surcharge. Les jeunes hommes qui ont été dedans s’arrêtaient et voulaient
comprendre de quoi il s’agit. Rapidement ils ont compris le piège, ils
seront des casseurs de grèves chose qu’ils n’ont pas accepté, même qu’ils sont
en chômage, parce qu’ils ont des valeurs, contrairement à AMMAR et ces
collaborateurs. Derrière ce scandale produit en présence des autorités locales,
un homme qui a travaillé huit ans à l’OCP de YOUSSOUFIA, IMAD BOUGHDIF, via son
réseau dans la ville connue par son taux de chômage élevé, il a pu rassembler
plus de 200 jeunes hommes dans une matinée, l’information est rapidement
divulguée, une nouvelle usine à Casa recrute en urgence, nourriture, logement
et d’autres avantages. Très bonne affaire pour eux, mieux que de rester devant
l’administration de l’OCP dans la ville de YOUSSOUFIA, en effet, la majorité de
ces jeunes hommes sont des diplômés qui ont suivi une formation dans le cadre
d’un programme appelé OCP SKILLS qui a était lancé ces dernières années pour
apaiser la situation dans la ville du phosphate face aux protestations des
jeunes hommes en situation de chômage. Ils étaient bien encadrés, ils
reprenaient avec nous des slogans contre la méprise et les abus de notre
direction avant de retourner à leurs domiciles. D’autres jeunes hommes des
villes de Safi et de Mohammedia étaient piégés, en total 300 personnes.
3ème
jour de la grève, AMMAR a décidé de démarrer l’usine, il a rassemblé tous ses
collaborateurs qui compétaient 300 personnes réparties entre 150 cadres, 100
administratifs non cadres et 50 ouvriers de l’usine. Il s’ajoute à ce chiffre
les 50 ouvriers qui ont des contrats d’un mois de travail par intérim qui
seront bientôt arrivés à échéance. Les grévistes comptaient alors 1150
personnes, il reste environ 50 personnes sans appartenance, l’essentiel qu’ils
ne sont pas à l’intérieur de l’usine et n’acceptent pas d’être des casseurs de
grève, le syndicat accepte en principe de les protéger.
AMMAR
a rassemblé l’équipe, avant le sifflet de départ, pour leur lancer un discours
filmé et divulgué sur le web, dont il a remercié ses collaborateurs, leur a
promis qu’ils seront récompensés pour leur soutien et il a classé le personnel
de l’entreprise en trois catégories :
·
Ses collaborateurs
qui sont à l’intérieur de l’usine, la catégorie qui sera la mieux récompensée.
C’est la classe des profiteurs que nous avons cité précédemment.
·
Les otages qui sont
enlevés par le syndicat et qu’il devra libérer et les rendre des hommes.
·
La liste noire, des
personnes qui seront enterrées selon sa déclaration enregistrée, leur place
n’est plus dans l’entreprise, 10 jours plus tard, les membres de cette liste
seront dévoilés, ils sont 450 personnes, ils ne percevront plus leurs salaires
du dernier mois travaillé. Une action par laquelle AMMAR transgresse la loi, le
gouverneur de la préfecture de Sidi Elbernoussi intervient en personne pour
résoudre le problème mais AMMAR garde sa décision. Le dossier est reporté vers
la lente procédure judiciaire surtout que AMMAR, via son réseau, connait bien
les lacunes de la loi qui ralentissent les procédures.
Au
départ, il semblait y avoir bonne augure pour les collaborateurs de AMMAR,
transport jusqu’aux domiciles, Sandwich MCDO et cigarettes gratuites. Le
paiement se faisait par les bons d’achats de SAAD (l’ex DG) qui n’ont pas été
remis aux militants au départ de la guerre en mi-juillet et qui vont arrivés à
échéance la fin de l’année. Le directeur CHIKHAOUI s’occupait de ces affaires,
il n’a rien à faire, son aciérie sera la dernière qui viendra à l’esprit de
AMMAR dans son défaillant plan de démarrage. Rapidement, la réalité s’est
dévoilée :
·
Travail de 12 heures
par jour au minimum et sans repos.
·
Repos de maladies
interdits.
·
Transport pour et à
partir des arrêts normaux.
·
Harcèlement à
l’intérieur de l’usine.
·
Récompenses non
versées comme promises sous forme de prime de démarrage et augmentation de
salaire.
·
Travail dans des
postes non adaptés aux profils, même les dégradations des cadres dans des
postes des ouvriers.
·
Bref, ils ont préféré
la honte, ils devront l’assumer.
Ils
devront alors collaborer étroitement avec le docteur de la destruction sociale
dans son processus de libération des otages, selon lui, pour partager avec
eux les abus, le travail forcé et la
honte, comme le disait le proverbe arabe traduit à la lettre « s’elle se
généralisera, elle se facilitera ». D’où le lancement d’une campagne sauvage
d’harcèlements et de menaces par les collaborateurs de AMMAR en appelant les
militants et leurs familles. Plusieurs appels téléphoniques ont été enregistrés
sur les Smartphones des militants ciblés. Ils expliquaient aux familles des
militants que l’usine a bien démarré et que leur proche appartient à un groupe
de tumultueux de 40 personnes qui seront licenciées et poursuivies en justice.
Ils leur donnent un délai pour qu’il retourne à son travail. Ils commençaient à
perdre patience, deux cadres parmi eux ont percuté délibérément deux militants
par leurs voitures.
AMMAR
a bien profité de la méconnaissance de la loi par une partie des employés à
faibles élans et ses familles, pour divulguer plusieurs rumeurs qui visent à
les intimider :
·
Intervention des
autorités par la force pour briser la grève.
·
Mise en accusation et
licenciement des grévistes sans indemnités pour fautes graves : abandon de
poste et entrave de travail.
Il
continuait à transgresser la loi par ses actes irresponsables pour intimider
des militants :
·
Refus du versement
des salaires de plus de 450 militants pour le dernier mois travaillé.
·
Renouvellement des
contrats des employés par intérim de la société TECTRA et recrutement de la
même façon interdite par la loi pendant la grève. Nous rappelons que TECTRA
agit de connivence avec AMMAR à la transgression de l’article 16 du code de
travail. Les dispositions d’application de cette loi ne permettent pas de le prendre
en flagrant délit, en effet la loi ne permet pas à un représentant du syndicat
d’accompagner l’inspecteur de travail lors de sa mission de contrôle qui ne
sait rien sur l’usine.
·
Mise en place de cinq
bennes de récupération des chutes métalliques des machines pour constituer un
mur de séparation entre la zone des grévistes et l’entrée de l’usine. Les
bennes immobilisées sont un bon indicateur confirmant la faible cadence de
production qui ne dépasserait plus le tiers.
·
Rejet de l’oxyde de
fer, à côté des bennes pour gêner les grévistes, sous forme de poudre nocive
pour les poumons des êtres humains et à l’environnement, nous rappelons que la
société est certifiée en système management qualité ISO 9001, environnement ISO
14001 et sécurité - santé au travail OHSAS
18001 !
·
Les accusations
malveillantes des grévistes :
o Vol de la source radioactive de l’unité aciérie durant le
sit-in des grévistes en dehors de l’usine. Un mois plus tard, après des longues
investigations des militants par la gendarmerie royale, la direction a déclaré
que la source est trouvée au sein de l’usine quand elle a décidé le démarrage
de l’aciérie.
Il
se fait des illusions : les grévistes se restreindraient à moins de 200
personnes à la fin de la première semaine, la deuxième, etc. Les cadres ainsi
impliqués dans le défaillant plan de démarrage, attendaient le rêve. Après plus
de 3 mois de sa campagne abusive et illégitime, il n’a pu déstabiliser que 400
personnes. Les grévistes restent ainsi 760 militants. L’hémorragie s’arrêtait
là, les grévistes gagnaient confiance en soi et en leurs collègues, ils
attendent qu’un responsable crédible ouvre un dialogue sérieux avec eux, ils
demandent :
·
La reprise de travail
de tous les militants y compris les sept licenciés.
·
L’annulation de tous
les abus précédents.
·
Le respect de la
liberté et des droits syndicaux au sein de l’entreprise.
·
Un dialogue et des
négociations sérieuses conduisant à la réalisation des points formulés dans le
dossier des demandes syndicales.
Les
cadres se sont trouvés dans une situation critique, Les promesses de AMMAR
n’ont pas eu lieu, mais ils ne peuvent rien faire, ils ont pris l’autoroute, la
marche arrière est interdite.
Conclusion et perspectives
A
travers ce modeste article, nous avons constitué une image claire de la situation
de la classe ouvrière à MAGHREB STEEL. Pour ça :
·
Nous avons présenté
les champions des actes de méprises, d’injustices et d’abus, ainsi que leurs
collaborateurs.
·
Nous avons listé les
abus et les menaces pris par les dirigeants contre la classe ouvrière.
·
Nous avons exposé les
pratiques illégitimes de ces dirigeants.
·
Nous avons présenté
les demandes du syndicat pour lesquelles il est en grève.
Ainsi
le bilan de AMMAR à MAGHREB STEEL se résume dans les points suivants :
·
Sur le plan
social :
o Tensions sociales élevées.
o Deux grèves ouvertes.
o transgression des lois, du code de travail et de la
charte qu’il a signé avec le syndicat en présence des autorités locales.
o Non respect des autorités locales en refusant de se
présenter à ses réunions dont il a été convoqué.
·
Sur le plan
économique :
o Pertes des marchés et des clients au plan local et à
l’export.
o Augmentation des charges salariales à cause des
recrutements massifs de ses collaborateurs, une équipe stérile qui coûte trop
cher à l’entreprise.
o Budget colossal dépensé dans le recrutement des agents de
sécurité et des ouvriers par intérim lors des deux grèves.
o Pertes de la matière première, qui coute trop cher, dans
les non-conformités et les rebuts à cause du démarrage des lignes de production
dans les conditions anormales de grève.
Sur
le plan de ses objectifs, AMMAR est à MAGHREB STEEL pour casser le syndicat
dans les premiers 6 mois. D’où son accélération de ses processus qui ont
conduit à la grève actuelle. Il a joué toutes ses cartes, même il les a brûlées.
Il a échoué dans son principal objectif, le syndicat est toujours là, 760
grévistes à côté de l’usine, ils ont gagné confiance en soi et en leur
syndicat, ce sont des vrais militants.
Donc
qu’attend AMMAR de MAGHREB STEEL ? Quelles sont les parties qui le
soutiennent ? Quels sont leurs objectifs ? Comment rétablir la paix
sociale à MAGHREB STEEL ?
Des
questions qui restent aujourd’hui sans réponses, mais quand la réalité sera
dévoilée ?
A la
fin de cet article, nous sommes tous d’accord que nous pouvons y mettre comme
titre « AMMAR », alors nous proposons en perspective de ce modeste
travail d’étudier cette personnalité, l’analyse de sa conférence sur le thème
« transformation d’entreprises » qu’il a animé à l’école centrale de
Casablanca servira de base pour cette perspective.
Syndicaliste de MAGHREB STEEL
*************
La lutte contre le
syndicalisme
au sein de MAGHREB STEEL
(Par un syndicaliste de Maghreb Steel)
La
classe ouvrière à MAGHREB STEEL, souffre depuis longtemps des actes de
répression, de méprise, d’injustice et de discrimination appliqués par
l’entreprise. Depuis 2008, la situation est devenue plus critique avec :
· Aucune
motivation du personnel avec suppression des tout les acquis comme la prime de
production, de naissance, de mariage et de décès.
· Discrimination
en évolution de carrière.
· Absence
du comité d’hygiène et de sécurité CHS.
· Refus
de déclaration des accidents de travail sous menace de licenciement.
· Licenciement
collectif et abusif d’environ 400 employés.
Malheureusement
une telle société qui emploie 1466 salariés ne tolère aucune tentative de
syndicalisation. Depuis sa création en 1975, aucun bureau syndical crée n’a pas
pu vivre plus d’un mois au sein de l’entreprise. Leur destin était la
discrimination, l’harcèlement moral et le licenciement.
Face
à cette situation, le 26 mars 2015, nous avons crée notre bureau syndical sous
la bannière de l’Union Marocain de Travail UMT, dans le but d’acquérir et de
protéger nos droits légitimes approuvés notamment par la constitution marocaine
et à l’international. Au départ, le dialogue semble avoir bien commencé avec le
Directeur SAAD BENNANI, même après un mois d’hésitation, l’essentiel c’est que
le syndicat MS-UMT a été reconnu par l’entreprise, le cahier revendicatif a été
déposé et les négociations ont commencé par des promesses orales de réalisation
de quelques points. Mais nous sommes surpris, en fin juin 2015, par le
licenciement du Directeur BENNANI et l’arrivée de AMMAR DRISSI, un retraité âgé
de 64 ans reconnu par son parcours dans la lutte contre le syndicalisme au
niveau national.
Les
causes de déclenchent de la grève :
AMMAR
ne s’est pas attardé, il a lancé une guerre acharnée contre le syndicat. Il a
fermé toutes les issues du dialogue social et licencié collectivement et
abusivement 40 militants en fin juillet 2015, qui a obligé le syndicat à
déclencher une première grève. AMMAR a fermé les portes de l’usine et il est
disparu durant 20 jours. Lors de son retour et suite à une réunion de
conciliation, initiée par la préfecture du Grand Casablanca-Settat le
27/08/2015, le syndicat a décroché la reprise du travail y compris les
licenciés, la signature d’une charte sociale engageant
la direction à respecter la liberté et les droits syndicaux et une promesse de
négociation du cahier revendicatif syndical.
Malheureusement,
la reprise du travail était, pour AMMAR, une occasion de règlement de comptes
avec les grévistes. En effet, une liste préétablie des abus est appliquée :
· Non
respect de tous les articles de la charte sociale récemment signée et du code
du travail en vigueur.
· Refus
d’accueillir le bureau syndical et les délégués du personnel durant plus de 3
mois et interdiction de leur accès à l’administration de l’entreprise.
· Blocage
des congés pour tous les militants.
· Changements
de poste abusifs en dégradant les militants.
· Harcèlement
des délégués du personnel dans leurs activités légitimes.
· Harcèlement
et menace des militants par les cadres afin de quitter le syndicat.
· Envoi
de 60 sanctions écrites aux domiciles des militants sans raisons et sans
respect des procédures du code du travail pour les apeurer.
· Refus
de versement de la prime des risques octroyée pour les employés de l’aciérie
depuis le démarrage en 2012.
· Le
blocage des activités et des responsabilités de quelques employés à cause de
leur appartenance syndicale.
· Absence
aux réunions de conciliation initiées par les autorités locales pour régler ces
problèmes.
· Lancement
d’un processus de licenciement abusif des militants, dans la liste 7 employés
dont 2 délégués et membres du bureau syndical en double casquette, même avec
l’avis défavorable de l’inspecteur de travail concernant le licenciement.
Une
deuxième grève est devenue vitale. Elle a été déclenché le 19-12-2015. AMMAR a
continué ses actes de transgression de la loi par :
· Le
refus du versement des salaires de plus de 450 militants pour le dernier mois
travaillé.
· Le
recrutement d’intérimaires pour remplacer les grévistes, ce qui est interdit
par l’article 16 du code de travail.
· Les
accusations malveillantes des grévistes :
1- Vol
de la source radioactive de l’unité aciérie durant le sit-in des grévistes en
dehors de l’usine. Un mois plus tard, après des longues investigations des
militants par la gendarmerie royale, la direction a déclaré que la source est
trouvée au sein de l’usine quand elle a décidé le démarrage de l’aciérie.
2
- Destruction
de matériel lors du 1er jour de la grève. La police
scientifique a émet un rapport négatif (aucune destruction de matériel n’est
prouvé).
A
ce jour, plus de 760 militants sont en grève à côté de l’usine. Ils organisent
de temps en temps des sit-in devant les locaux des autorités. Ils attendent
qu’un responsable crédible ouvre un dialogue sérieux avec eux, ils
demandent :
· La
reprise de travail de tous les militants y compris les sept licenciés.
· L’annulation
de tous les abus précédents.
· Le
respect de la liberté et des droits syndicaux au sein de l’entreprise.
· L’ouverture
d’un dialogue et des négociations sérieuses conduisant à la réalisation des
points formulés dans le cahier revendicatif syndical.
Remarque :
· l’entreprise
a signé la charte sociale que vous trouvez ci-joint, pour gagner le marché de
Renault Maroc et prochainement PSA. Malheureusement sans la respecter.
· Nous
avons le PV de la réunion du comité national de conciliation qui prouve le
refus de la direction de l’entreprise de toutes les solutions proposées par le
comité.
Syndicaliste de Maghreb
Steel
*********
Appel des ouvriers de MAGHREB STEEL
Nous sommes dans le 6ème mois de notre grève ouverte au complexe sidérurgique Marocain « MAGHREB STEEL ». Le directeur AMMAR DRISSI continue de transgresser la loi et le code de travail par le recrutement des intérimaires à la place des grévistes et il refuse toutes les solutions proposées par les comités de conciliation
Les autorités agissent de connivence avec l'entreprise. Le 04-05-2016, la police a réprimé en force notre sit-in devant la Banque Populaire Centrale à Casablanca qui appartient au conseil d'administration de l'entreprise et qui est responsable du recrutement du directeur actuel. Le même scénario s’est répété le 12-05-2016 et le 17-05-2016
Nous vous transmettons le lien dont vous trouvez la documentation de notre dossier de la grève :
Nous avons besoin de votre appui pour sauver 760 employés et leurs familles.
*****************
حول نضال عمال "مغرب الصلب"
(على فقير، متضامن)
تقديم شركة "مغرب الصلب"؟
يرتكز
نشاط شركة "نغرب
الصلب"، زيادة على الأنشطة الكلاسيكية في ميدان الصلب، على تحويل "خردة" الحديد
إلى الصلب المسطح المستعمل أساسا في قطاع
البناء و الأشغال العمومية و الآلات المنزلية (le recyclage de la
férraille)
أنشئت
شركة مغرب ستيل سنة 1975 و لها
وحدتان صناعيتان: الأولى بتيط مليل، ضواحي الدار البيضاء, و هي قديمة نسبيا، و
الثانية التي شكلت أهم "انجاز"
صناعي بالمغرب في العقدين الأخيرين، فتوجد قرب عين حرودة، ضواحي المحمدية.
تاريخ
شركة "مغرب الصلب/Mahgreb
steel "
1 – سنة 1975
عائلة السقاط تؤسس أكبر شركة مغربية لصنع الصلب.
ستتحول في السنوات الموالية إلى إحدى أعمدة الاقتصاد
الوطني.
2 – ستحصل مغرب الصلب على شهادة "ايزو" سنة 2000 : NMISO 9002
3 - ستحصل مرة
أخرى على شهادة الجودة و
ذلك سنة 2002 NMISO 9001
4
– 2006 سيسلم للشركة
النصب الذهبي للتصدير و
تنويع الأسواق: تصدير 61% مما تنتجه من حديد و صلب (فرنسا، اسبانيا، المانيا،
ايطاليا). يقدر رأسمالها أنذلك ب12 مليار سنتيم،تعود 90% من الأسهم لعائلة السقاط.
5 – الملك محمد السادس
يدشن مشروع توسعي جدييد للشركة سنة 2007
6 – 2008:
شهادة "ايزو" جديدة حول البيئة:
ISO 14001
7
– 2009: شهادة من مجلس
القيم المنقولة تتعلق
بالمسؤولية الاجتماعية Label CGEM pour responsabilité
12
– 2012: محمد السادس يدشن مشروع جديد
للشركة.
منذ 2012 لم تعد تنشر الشركة أخبارا عن حالتها (توقف
موقعها الاليكتروني...). شائعات حول هبوط المبيعات، حول خسائر، حول قلقل الأبناك الدائنة...الخ
أزمة شركة "مغرب الصلب"
-
بدأت تظهر بوادر
الأزمة سنة 2007/2008 مع بداية أزمة الرأسمالية العالمية، التي انطلقت من الولايات
المتحدة الأمريكية بما يسمى أزمة القروض suprimes
-
تراجعت بشكل مهول الصادرات نحو أوروبا ( إغلاق بفرنسا شركة ArcelorMittal...) + ليبيل، مصر، سوريا...الخ
-
هناك الحديث عن تجهيز مصنع عين
حرودة بآلات ضعيفة الجودة التقنية: ضعف الإنتاجية و المردودية...الخ
-
العمال
يتحدثون عن سوء التسيير
محاولة التأقلم.
1 – فتح رأسمال الشركة لمساهمين جدد
و محاولة الأبناك مساعدة الشركة لتجاوز الأزمة المالية.
2 – محاولة التوجه نحو السوق
الداخلي بدل الاعتماد على التصدير.
بُذل كل ما يمكن كي تظفر بصفقات تزويد بصفائح الصلب
شركة «رونو» التي استقرت في المغرب و مشروع الطاقة الشمسية «نور» بورزازات.
3 – توجيه الصادرات نحو إفريقيا و
الشرق الأوساط
4 – تحميل الأزمة للعمال: لجوء إلى
عمال شركات الوساطة و المناولة و ذلك من أجل تخفيض "الكلفة الاجتماعية"
التطورات الجديدة:
1-
الرأسمال
الاجتماعي: 1 800 000 000,00درهم
2-
رغم رجوع
اسبانيا، و كسب السوق الجزائري (حوالي 54% من صادرات الشركة سنة 2015) و تحسن الطلب الداخلي، فان
الشركة تدعي أن أزمتها مازلت قائمة، و تطالب الحكومة بحماية جمركية أكثر، خصوصا في
مواجهة منافسة الصلب الصيني.
3 – تدخل الدولة: منح امتيازات دون ربطها بشروط الحفاظ عن مصالح
العمال
Revue : Economie et Entreprise.
Le
gouvernement a engagé un plan pour sauver de la faillite le groupe Maghreb
Steel, en proposant aux banques de rééchelonner la dette sur 10 ans avec une garantie de l’Etat. Le
gouvernement a même avancé une enveloppe de 100 millions de dirhams pour
rafraîchir la liquidité du groupe et lui permettre de maintenir son activité.
Mais Maghreb Steel n’aurait pas que des soucis financiers. Selon une source
interne du groupe, l’entreprise aurait de sérieux soucis techniques en rapport
aux investissements récemment consentis dans la nouvelle usine de Mohammedia, concernant le
paramétrage des machines, qui entraînerait des pertes de productivité et
de rendement
ما العمل؟
-
التضامن
مع نضال عمال شركة "مغرب ستيل": إعلاميا، سياسيا، نقابيا
-
ربط
النضال الحقوقي و النقابي بالنضال السياسي و ذلك من أجل بناء اقتصاد وطني متحر ر، اقتصاد هدفه الأول
تلبية حاجيات الشعب المغربي، و هذا مستحيل خارج تشييد مغرب جديد، مغرب وطني
ديمقراطي شعبي.
-
تشييد
ذلك المغرب سيرورة تتطلب ليس فقط النضال الحقوقي و النقابي بل النضال السياسي.
-
لا يمكن لهذه السيرورة أن
تحقق مطامح الجماهير الشعبية إلا بانخراط الطبقة العاملة عبر تنظيماتها.
*************
"المغرب ستيل": العمال في مواجهة محاولة
تحميلهم تابعات الأزمة
يعتبر الإعلام الرسمي الشركة المغربية للصلب/
مغرب ستيل Maghreb Steel صاحبة أكبر مصنع للصلب في
شمال افريقيا/عملاق الصلب.
يرتكز
نشاطها على تحويل "خردة" الحديد إلى الصلب المسطح المستعمل أساسا في
قطاع البناء و الأشغال العمومية و
الآلات المنزلية (le recyclage de la férraille)
أنشئت
شركة مغرب ستيل سنة 1975 و لها
وحدتان صناعيتان: الأولى بتيط مليل، ضواحي الدار البيضاء, و هي قديمة نسبيا، و
الثانية التي شكلت أهم "انجاز"
صناعي بالمغرب في العقدين الأخيرين، فتوجد قرب عين حرودة، ضواحي المحمدية.
تم تدشين وحدة عين حرودة من طرف الملك في أبريل
2012. تطلب المشروع استثمارا بقيمة 5.7 مليار درهم، مع نية تشغيل 2000 عامل.
و كان المستثمرون، عائلة السقاط و من معه،
يعولون على تسويق المنتوج حسب النسب الآتية:
السوق الأوربية: 56%،
إفريقيا: 27% ، أسيا: 13%،
الشرق الأوسط: 4%
بدأ مركب عين حرودة عملية الإنتاج سنة 2006.
رغم ضعف كلفة الإنتاج: الخردة موجودة، و
الأجور ضعيفة، فقد خسرت الشركة رهاناتها الكبرى،
ترتب عنها تراكم للخسائر خلال السنوات الثلاثة الأخيرة، بلغ حوالي مليار و
600 مليون درهم. مما
دفع
إدارة الشركة إلى الاستغاثة برئيس الحكومة و وزير الطاقة و المعادن في مواجهة المنافسة الخارجية التي أغرقت السوق الوطنية
بمنتجاتها. فبدل تصدير56% من إنتاجها إلى أوروبا أ استولى منافسوها
الأوربيون على الجزء الأكبر من السوق المغربي.
و كما جرت العادة في
الوحدات الرأسمالية التي تعرف المشاكل، فقد حاولت إدارة شركة "مغرب
ستيل" تحميل جزء من تابعات الأزمة للعمال، و ذلك بضرب مكاسب من جهة، و رفض
الاستجابة لمطالب مشروعة من جهة ثانية، مما دفع العمال إلى حمل الشارة الحمراء، ثم
الدخول في إضراب عن العمل لمدة 24ساعة يوم الخامس من شهر غشت 2015، و بدل فتح حوار
جدي مع العمال فضلت إدارة الشركة طرد 40 عامل، أغلبهم قادة نقابيين مما زاد في
توتر العلاقات، التوتر الذي أدى إلى الإضراب لمدة عير محدودة ابتداء من 19 دجنبر
2015، الإضراب البطولي الذي دخل اليوم شهره الخامس و يشارك فيه 1466 عامل و ذلك حسب مصادر نقابية، الإضراب المصحوب
باعتصام أمام و داخل المصنع.
*********************
الدار البيضاء، يوم السبت 28 مايو 2016
نظم النهج الديمقراطي، فرع الدار البيضاء، ندوة حول "أزمة شركة مغرب الصلب/steel Maghreb"، أطرها كل من المناضلين: فيصل رمضان عن عمال الشركة (نائب الكاتب العام)، عبد لفناطسة (عن شبكة "التقاطع"، صلاح الدين المعيزي (عن أطاك - المغرب، مجموعة الدار البيضاء)، على فقير (عضو اللجنة للنهج الديمقراطي). و قد قام المناضل مصطفى بنسليمان بتسيير الندوة.
حضرت الندوة العشرات من العمال.
كانت مداخلات القاعة (بعد العروض)جد، جد مفيدة.
انبثقت عن الندوة لجنة لدعم و التضامن مع عمال الشركة، ضحايا الطرد التعسفي (630)، و مع مطالب عمال الشركة عامة.
تتكون اللجنة (وهي باقية مفتوحة) من:
- نقابة عمال شركة "مغرب الصلب"
- الجمعية المغربية لحقوق الإنسان، فروع الدار البيضاء، البرنوصي و المحمدية (هذا الأخير ممثل بكاتبه العام الرفيق موسى بويه)
- النهج الديمقراطي، فرعا الدار البيضاء و المحمدية (هذا الأخير ممثل بالرفيق شفيق باحماد)
- تيار المناضل-ة
- أطاك المغرب، مجموعة الدار البيضاء
- شبكة التضامن و حقوق الإنسان بجهة الدار البيضاء الكبرى
- شبكة "التقاطع" ممثلة بالرفيق نور الدين الرياضي
تحية عالية للنهج الديمقراطي، فرع الدار البيضاء، المنظم لهذه الندوة الناجحة
تحية عالية لعمال شركة مغرب الصلب
تحية عالية لكل الحاضرين و الحاضرات
على فقير
نظم النهج الديمقراطي، فرع الدار البيضاء، ندوة حول "أزمة شركة مغرب الصلب/steel Maghreb"، أطرها كل من المناضلين: فيصل رمضان عن عمال الشركة (نائب الكاتب العام)، عبد لفناطسة (عن شبكة "التقاطع"، صلاح الدين المعيزي (عن أطاك - المغرب، مجموعة الدار البيضاء)، على فقير (عضو اللجنة للنهج الديمقراطي). و قد قام المناضل مصطفى بنسليمان بتسيير الندوة.
حضرت الندوة العشرات من العمال.
كانت مداخلات القاعة (بعد العروض)جد، جد مفيدة.
انبثقت عن الندوة لجنة لدعم و التضامن مع عمال الشركة، ضحايا الطرد التعسفي (630)، و مع مطالب عمال الشركة عامة.
تتكون اللجنة (وهي باقية مفتوحة) من:
- نقابة عمال شركة "مغرب الصلب"
- الجمعية المغربية لحقوق الإنسان، فروع الدار البيضاء، البرنوصي و المحمدية (هذا الأخير ممثل بكاتبه العام الرفيق موسى بويه)
- النهج الديمقراطي، فرعا الدار البيضاء و المحمدية (هذا الأخير ممثل بالرفيق شفيق باحماد)
- تيار المناضل-ة
- أطاك المغرب، مجموعة الدار البيضاء
- شبكة التضامن و حقوق الإنسان بجهة الدار البيضاء الكبرى
- شبكة "التقاطع" ممثلة بالرفيق نور الدين الرياضي
تحية عالية للنهج الديمقراطي، فرع الدار البيضاء، المنظم لهذه الندوة الناجحة
تحية عالية لعمال شركة مغرب الصلب
تحية عالية لكل الحاضرين و الحاضرات
على فقير
Je recommanderai à tous ceux qui recherchent un prêt commercial à M. Benjamin qui m'a aidé avec un prêt de quatre millions USD pour démarrer mon entreprise et c'était rapide.Lors de l'obtention d'un prêt de leur part, il était surprenant de voir à quel point ils étaient faciles à travailler. sécurise. Ce fut définitivement une expérience positive, évitez les arnaqueurs ici et contactez M. Benjamin On. 247officedept@gmail.com. WhatsApp ... 19893943740. si vous recherchez un prêt commercial.
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