Réflexion matinale
"Election des bureaux»" : spectacle écœurant
10 jours après le fiasco
des «élections du 4 septembre 2015», où l’administration, l’argent et
la mosquée, tous trois combinés, ont joué le rôle de
la « couveuse », 10 jours après, le spectacle
« électoral » est plus qu’écœurant. Ceux qui n’ont pas pu avoir
accès à l’un des trois piliers de la démocratie marocaine, démocratie héritée
de Hassan II le tyran, donc ces participants à la « transe générale »
l’ont bien payé cher. Ils n’ont récolté que des miettes qui ne peuvent même pas
apaiser la faim d’un chaton.
Comment ça ?
- Normalement 5 jours après « le vote, la composition des
«bureaux» des conseils et communes devrait être établie.
- Nous sommes le dimanche 13 septembre, 10 jours après le
« scrutin », plus de 80% de conseils et de communes sont toujours à
la recherche d’une combinaison «satisfaisante».
- Tous les partis politiques électoralistes (sans exception
aucune) sont pris dans le tourbillon de l’amalgame. La doukha est
générale. Il n’y a plus de démarcation, ni politique ni idéologique.
Des
déclarations fanfaronnades (à la télévision, radio, presse…).
Les « leaders » vous disent qu’il n’est pas question de s’allier
avec tel ou tel. C’est une ligne rouge. Quelques heures après les
« électeurs » et autres observateurs constatent le contraire.
A ce niveau du processus
"électoral", ce n’est plus l’administration, l’argent et la mosquée qui
interviennent en premier lieu, c’est plutôt l'opportunisme et des
calculs politiciens qui vont à l’encontre des choix stratégiques, à l’encontre
des principes, dans le cas où ces principes existent.
- Des alliances contre nature (imposées par la base ?
hhhh), démontrent la « sous-formation » des militants
« élus ». Le comportement « électoral »
instinctif/égoïste/individualiste est le résultat d’un réflexe et non celui d’une réflexion approfondie, consciente et conséquente. Ces
« élus » peuvent changer de cap/de parti, et passer
d’un extrême à un autre. Pour garder intacte la bergerie,
il faut bien que des directions acceptent les diktats de ses
« élus ».
- Des « intellectuels », des
« analystes » inféodés sont là pour justifier l’injustifiable.
Ces gens qui bénéficient des largesses du makhzen, doivent
mettre en relief les «retombées bénéfiques » de la mascarade du
4 septembre 2015. « La tante maternelle est la mieux placée pour faire
l’éloge de la mariée !».
- D’aucuns « politologues »( ????!!!) parlent
de la razzia du PJD.
Comment pet-on parler d’une razzia,
d’un parti « populaire »(hhhh), alors que le PJD n’a obtenu que la
confiance de 1 559 814 marocains sur les 26 500 000 en âge de
voter , à savoir 5,88% (moins de 6%).
Il est vrai que dans le royaume des
souris, le chat reste l’animal le plus puissant sur la terre.
Comment peut-on parler d’un de
raz-de-marée islamiste à Casablanca la prolétaire, alors qu’officiellement le
taux de participation est de 28%( 72% de boudeurs). En prenant en considération
les non inscrits dans les listes du ministère de l’intérieur, les
bulletins nuls, ce taux descend au-dessous de 16%.
Plus de 84% des casablancais libres
(hommes et femmes) ont boudé avec mépris les « urnes » du makhzen.
Sur ses 147 "élus", seuls 5 de « progressistes » (si on
peut parler de progressistes) : 3 usfp et 2 PPS. 142 sont enfantés
essentiellement par la mosquée et l'argent.
Plus de 75% de marocains (hommes et
femmes) sont restés insensibles à la harka des partis politiques
électoralistes, des syndicats (à l’exception de l’UMT),
à appel insistant du roi, aux intimidations des administrations locales.
Ce refus est historique. C’est le
signe avant-coureur du véritable printemps marocain. Les premières contractions
de l’accouchement, douloureux certes, qui donnera la vie à un nouveau
Maroc. Un Maroc radieux. Un Maroc émancipé, libéré des chaînes qui le
retiennent/l’étouffent dans les ténèbres du moyen âge.
Je me demande si certains
camarades, certains amis, certains personnes intègres (hommes et femmes) vont
continuer à se comporter comme l'autruche. J'espère du fond de
mon cœur le contraire.
Si le chemin de l'enfer est
pavé de bonnes intentions; pour certains le chemin de "dar al
mkhazen" peut être aussi pavé de bonnes intentions.
ATTENTION AU MARÉCAGE A SABLES MOUVANTS !
Ali Fkir, le 13 septembre 2015