Réflexion matinale
J'ai suivi avec beaucoup d'attention le "face à face" organisé le 30 septembre par france24 (en arabe). Le "débat" a opposé Fouad Abdelmoumni, l’infatigable militant associatif..., et Khalid Naciri, ex ministre...
Si nous étions dans un pays démocratique, et qu'il s'agissait d'un débat pour les présidentielles, le public aurait noté ainsi: 80 points pour le premier et 20 points pour le second.
1 - Abdelmoumni:
a - a rappelé certaines vérités:
- L'Etat marocain avait accepté le principe du référendum d'autodétermination. Je précise: en juin 1981 Hassan II avait annoncé au sommet africain qui se tenait à Naïrobi l'accord du Maroc sur l'organisation d'un référendum d'autodétermination au Sahara Occidental. Des troupes onusiennes sont installées au Sahara depuis des années.
- L'Etat marocain n'a pas une politique continue et conséquente dans la question du Sahara
b - a démontré l'absurdité de ce que j’appellerai "les rétorsions économiques" de l'Etat marocain (cas de IKEA, VOLVO): l'image du pays en souffrira, mauvais signes pour les investissements étrangers...
c - C'est le palais, et lui seul, qui décide lorsqu'il s'agit de grands dossiers
d - Ce qui se passe actuellement autour de ce que je pourrais appeler "l'affaire de la Suède", n'est autre que des gesticulations بهلوانيات sans lendemain
2 - Naciri: sur un temps de guerrier, il n'a fait que répéter le discours officiel et n'a pas apporté un seul nouvel élément, en dehors du "Sahara est marocain, il restera marocain et tous les coups sont permis pour le préserver". Remarque personnelle: Mr Naciri oublie que seul le palais a le premier et le dernier mot et que l'Histoire nous a appris qu'en politique de décolonisation tout est possible.
Dans le dossier du Sahara Occidental, en dehors du palais, les autres acteurs ne sont que de simples figurants.
Ma réflexion matinale ne va pas au fond du dossier. Ma position n'est autre que celle défendue par ANNAHJ ADDIMOCRATI qui ne diffère en rien de celle d'ILAL AMAM dont je suis l'un des fondateurs et ce, le 30 août 1970
Ali Fkir, le 1er octobre 2015
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