vendredi 21 août 2015

CESSEZ DE VENDRE DES CHIMÈRES


CESSEZ DE VENDRE DES CHIMÈRES 

 Malheureusement, d'aucuns ont la mémoire courte, très courte. Depuis le référendum de 1962 relatif à la première constitution, aucune "consultation populaire" n' a été crédible. Avec la nouvelle ère, les méthodes sont moins révoltantes mais n'ont pas changé "d'âme". Le maquillage "démocratique" est le résultat des mutations que connait le monde. D'aucuns crient haut et fort: les démocrates marocains n'ont pas le choix. Il n'y a que deux alternatives: le makhzen remodelé ou l'islamisme sanguinaire. Ce raisonnement ne fait que "fertiliser" la terre pour la semence des idées "daechiennes". Ce qu'oublient nos amis monarchistes, c'est que la paupérisation continue des masses populaires, le chômages galopant, l'entassement des millions de marocain-es dans des bidonvilles, la dégradation des services publics (enseignement, santé...), l'étouffement des libertés, le piétinement des droits des travailleurs...etc, sont le résultat des politiques du régime en place.
Les démocrates conséquents, hommes et femmes, ont lutté contre le régime de Hassan II le tyran, ils luttent aujourd'hui contre le makhzen en place, ils luteront demain contre tout autre régime étouffant; qu'il soit islamiste, militaire ou autre.
Le malheur de certains, c'est qu'ils n'ont jamais osé/pu affronter la nécessaire étape de "sevrage politique". 
Le militant Omar Balafrej, adepte de Abderrahim Bouabid et candidat à Rabat de la Fédération de la Gauche Démocratique, prétend que ces partis de gauche n'ont pas eu l'occasion de diriger des communes pour montrer qu'il est possible de faire des miracles. J'ai parlé , et avec raison, de la mémoire courte. Je rappelle à ce militant, qu'au cours des "élections communales" de 2003, le CNI et la GSU (aujourd'hui PSU), deux des trois composantes de la dite Fédération avaient obtenu successivement les scores suivants:2,97% et 2,46%. Sans me pencher sur le sort des "élus" du CNI, dont la plupart ont rejoint d'autres sphères tel Bourquia de la région de Khémisset, je tiens à rappeler au militant Balafrej, que la GSU a dirigé seul des communes (telle celle de Beni Tadjit), ou en alliance (Bouarfa avec USFP...et surtout khénifra avec le PJD). L'expérience était catastrophique. En 2009, six ans après, c'est la MP réactionnaire qui a remplacé , haut la main, la GSU dans la plupart de ces communes. Malgré l’honnêteté et le dévouement des militants de la GSU, celle-ci n'a rien pu changer au quotidien des citoyens.
Je tiens à rappeler aussi au militant Omar Balafrej, qu'au Maroc le fonctionnaire de l'Etat a la suprématie sur l'élu, comme le roi a la suprématie sur le chef de gouvernement issu des urnes. Je tiens à souligner aussi que la gestion de Rabat par les amis de Omar Balafrej n'a rien apporté aux centaines de milliers de rbatis qui habitent les quartiers populaires marginalisés tels Yacoub Al Mansour, Takaddoum, El Youssoufia...
Le makhzen est comme un marécage des sables mouvants. Une fois les pieds dedans, on n'en sort plus. Relisez l'Histoire du Maroc depuis la fameuse indépendance de 1956.
Arrêtez de vendre des rêves et autres chimères aux citoyen-nes. Le changement ne se fera que par la rue. Par le peuple travailleur. Par la jeunesse révolutionnaire. Par les déshérités. Le Mouvement de 20 février a su/pu drainer des foules, car il était né en dehors des institutions officielles. Au nom des "valeurs sacrées", des politicards ont joué le rôle des sapeurs-pompiers, pour sauver la baraque du makhzen qui avait pris le feu.
Ali Fkir, le 21 septembre 2015

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