dimanche 9 décembre 2018

Je ne juge pas.


Je ne juge pas. 

J'essaie de "refléter" par écrit une certaine réalité que beaucoup d'entre nous ignore.
Les funérailles de ma belle-mère se sont déroulés selon les coutumes classiques avec quand-même quelques différences. 
- chez moi à Beni Tadjit, le défunt (homme ou femme)ne passe pas par la mosquée. C'est devant le cimetière qu'il est soumis à la prière. S'il est décédé le soir ou le matin, on attend pas la prière de "douhre" où "al asre". L'enterrement se fait vers 10-11 heures du matin.
- dans la plupart des régions du pays le ou la défunte passe par la mosquée au moment des prières collectives du jour.
- À Ouazzane à part le passage par la mosquée, les familles militaires amazighes ont gardé quelques "comportements" spécifiques: l'inévitable "dîner" de la défunte est respecté mais dans une autre "ambiance". Une table est réservée dans le coin pour les tolbas. Un seul "civil" s'était joint à eux. Des dizaines d'autres s'étaient attablées selon des affinités diverses. Alors que les tolbas "font leur travail classiques", sans faire attention à ce qui se dit autour deux, la majorité des autres discutent(selon les groupes), du foot, du chômage, de l'insécurité, des ravages de la drogue....
Ça, c'est du côté hommes. Comme le veux la tradition, les femmes sont séparées des hommes. Elles ont d'autres chats à fouetter. En petits groupes, elles discutent de leurs "misères ", des problèmes de décès , de mariage, de divorce, de la cherté de la vie...en tamazight et en darija. Les affaires religieuses et politiques sont laissées aux hommes.
Ali Ouhmad Fkir.

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