dimanche 9 décembre 2018

Le travail salarial n'a pas enterré totalement la solidarité.


Le travail salarial n'a pas enterré
 totalement la solidarité.
  La défunte MEMMA, prénom purement amazigh, descendante de la splendide vallée de Tsiouante, pas loin d'Outat Elhaj. Elle a partagé sa vie avec un militaire du même patelin, décédé il y a de cela quelques années. installés à Ouazzane depuis 1972, avec d'autres familles militaires presque toutes amazighes dont les grades (à ma connaissance ne dépassent pas le caporal), tous retraites depuis plusieurs années.
   Hospitalisée à Rabat puis en convalescence chez les siennes dans la même ville, la défunte a quitté ce monde le mercredi 5 décembre 2018.
Dans sa maison à Ouazzane il n'y a que son
garçon toujours célibataire.
   La défunte devrait être enterrée là-bas. Pas de soucis! Les enfants des militaires (la majorité de ceux-ci ne font plus partie de ce monde et les vivants sont trop âgés pour se mobiliser, mais leurs conseils etaient précieux.) se sont organisés: l'installation de la khaïma, l'enterrement, le manger, l'hébergement...TOUT à été fait volontairement pas les enfants et les femmes du quartier militaire. Les maisons étaient aménagées pour la nuit. Des gens sont venus de partout: Outat, Casablanca, Rabat et région, Mohammédia, Nador, Tetouane, Kenitra ...il fallait héberger tout ce monde. Cela a été fait dans les meilleures conditions.
   Je dois signaler et selon les dires des habitants du quartier militaire que ces citoyens font partie des démunis de la région et qu'ils sont vus de mauvais oeil par les notables et l'administration de la ville. Ces familles survivent avec des retraites de misère. La plupart tourne autour de 1 000dh le mois. Les chalets se trouvent dans un terrain qui fait couler la salive des spéculateurs fonciers et autres rapaces sans scrupule aucun. 
  L'administration, les notables, les corrompus élus et autres prédateurs tentent sans cesse de les "déloger ". MAIS OÙ IRONT-ILS?
Un vieux retraité m'a déclaré (c'est la pure vérité): nous avons combattu le polisario, aujourd'hui on nous traite ici comme si nous sommes du polisario. QUELLE 
DÉCEPTION ! QUELLE AMERTUME!.
  Ces citoyen-nes méritent de la considération, méritent une vie meilleure. 
  Je suis fier d'avoir comme compagne, la camarade ZAHRA AZLAF, MEMBRE DU SECRÉTARIAT NATIONAL D'ANNAHJ ADDIMOCARATI/LA VOIE DÉMOCRATIQUE, la camarade qui a passé une grande partie de sa vie dans le quartier et qui bénéficie d'une grande considération dans le quartier. Elle représente " un modèle " de femme émancipée , de femme de principes, de femme militante, un exemple à suivre.
   Merci aux habitant-es du quartier des militaires/quartier Al adir , à ses jeunes dont certains ne rejoignent leurs lits qu'après s'être assuré que je suis bien installé. J'en suis très touché. 
Je reste optimiste et plus déterminé que jamais à continuer le combat pour un nouveau Maroc. Le travail salarial, le capitalisme, le régime makhzenien n'ont pas détruit les valeurs humaines , les valeurs bâties sur la solidarité, sur le respect mutuel de nos ancêtres. Avec l'enrichissement de ces valeurs par les apports de la classe ouvrière et de ses intellectuel-les révolutionnaires, le peuple marocain est capable de construire un NOUVEAU MAROC, UN MAROC QUI GARANTIRA LES DROITS ÉGALITAIRES POUR TOUS, FEMMES ET HOMMES.
Ali fkir, communiste marocain.

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