samedi 3 octobre 2015

Brahma et "Bouger sur commande"

Réflexion matinale (3 octobre 2015)
"Bouger sur commande"
   Le secrétaire national d'ANNAHJ ADDIMOCRATI, le camarade Mustapha Brahma vient de jeter un pavé dans la marre politique marocaine. Comment ?
1 - En présentant la "mobilisation" de certaines forces politiques comme "un mouvement sur commande": "elles bougent sur commande" (التحرك تحت الطلب  (a dit Brahma..
   Effectivement, l'Histoire contemporaine du pays nous apprend que dans les "grands dossiers", l'initiative revient au palais et au palais seul. Les forces politiques monarchistes se mettent alors au pas à la militaire et ce, au nom de "l'unité nationale".
Ces forces politiques se comportent alors comme :
- Des réservistes : elles rejoignent les casernes pour reprendre les armes
- Des sapeurs-pompiers pour sauver la baraque de la diplomatie du makhzen et ce, chaque fois qu’elle prend feu.
- Une cale qui tente de freiner la locomotive de la lutte des classes. La « paix sociale » en vue de renforcer le « front interne », redevient alors le credo politique des chauvins.
2 - Le camarade Brahma a rappelé la position d'ANNAHJ ADDIMOCRATI :
la solution du conflit du Sahara passe par :
- L'application des résolutions de l'ONU
- Les négociations entre l'Etat marocain et le Front Polisario.
3 - ANNAHJ ADDIMOCRATI n'a pas été "convoqué" par le chef du gouvernement pour assister à sa rencontre avec les partis politiques, et même s'il le fait, ANNAHJ défendrait sa propre position et non la position de l'Etat marocain. Contrairement aux allégations de certains, il s'agit bien d'une convocation et non d'une invitation.
Rappelons :
- Que la MINURSO stationnée au Sahara signifie exactement :
Mission des Nations Unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental.
Si vous cherchez dans les sites des nations unies vous trouvez ce-ci:
"A la suite d´un accord auquel sont parvenus le gouvernement du Maroc et le Front POLISARIO, la MINURSO a été établie et déployée en septembre 1991 afin de surveiller le cessez-le-feu et d´organiser un référendum qui permettrait aux habitants du Sahara occidental, habilités à voter, de décider du statut futur de ce territoire.

Le plan de règlement, tel qu'approuvé par le Conseil de sécurité, a prévu une période transitoire pour la préparation d'un référendum à l'occasion duquel le peuple du Sahara occidental choisirait entre l'indépendance et l'intégration au Maroc.

Le Représentant spécial du Secrétaire général prend la responsabilité unique et exclusive des questions relatives au référendum et est assisté dans sa tâche par du personnel policier, militaire et civil."
- Qu'ANNAHJ ADDIMOCRATI ne prône ni l'indépendance ni l'intégration. Il suffit de respecter le libre choix des sahraouis. C'est une question de principe.
- Qu’ANNAHJ ADDIMOCRATI est très préoccupé par l'énorme coût économique et social de ce conflit, le dit coût ne fait qu'empirer la précarité dont souffrent les masses populaires marocaines.
Ce conflit ne profite :
* financièrement qu'aux généraux marocains et algériens, et aux notables "sahraouis", véritables relais du makhzen.
* Politiquement qu'au régime. Une carte qu'il sait utiliser chaque fois qu'il se trouve en difficultés face aux revendications légitimes du peuple marocain.
* Politiquement et syndicalement aux forces d'opposition qui se dérobent devant leurs responsabilités en se cachant derrière la "cause nationale", justifiant ainsi leur collaboration de classes face au mouvement pour le changement radical. Les médias officiels et inféodés se mobilisent alors pour présenter en grande pompe de nouvelles personnalités d’opposition, ciblées pour rejoindre par la suite le « harem » du makhzen.
   C’est la politique de récupération, politique héritée de Hassan II le tyran. La "harka" du makhzen a toujours fait le bonheur de quelques individus et le malheur des masses populaires. La baraka ne profite qu'aux "éluEs" à rejoindre le bercail.

Ali Fkir, le 3 octobre 2015

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