mardi 23 septembre 2014

La Tunisie: le scénario catastrophique

      La  Tunisie: le scénario ENNAHDA
Le scénario catastrophique

1 – l’objectif d’ENNAHDA : avoir les moyens de dominer pour islamiser à sa façon la société tunisienne.  L’objectif à long terme ne diffère en rien de ce lui de Daech, l’Etat islamique asphyxiant.
2 – L’objectif à moyen terme : affaiblir les forces progressistes et autres forces démocratiques de résistance. Dans sa ligne de mir, les forces politiques tel le Front populaire, le mouvement syndical tels l’UGTT et  l’UGET, le mouvement des droits humains, le mouvement démocratique des femmes…
3 – La stratégie « électorale » à court terme.
A – La nouvelle constitution tunisienne instaure, du moins théoriquement, un régime parlementaire. Le président n’aura qu’un rôle relativement symbolique.  Le chef du gouvernement et son équipe auront le gros des pouvoirs. La légitimité des urnes oblige ! Les élections législatives de novembre prochain constituent l’enjeu principal.
B  - Des sondages placent ENNAHDA, premier parti gagnant avec un score variant entre 20 et 35%. Il sera le mieux placé pour former le futur gouvernement. Il sera obligé de bâtir des alliances.
C – Pour réussir à tisser des alliances solides, ENNAHDA a dés maintenant recours à une tactique machiavélique : ne pas présenter de candidat aux élections présidentielles. Pourquoi ? pour faire élire le candidat le moins encombrant, faisant ainsi barrage au candidat du Font populaire, l’ennemi principal. Et oui ! le Front populaire est actuellement considéré comme ennemi par les milieux Ennahdistes.
 Deux conditions pour épauler le candidat non ennahdiste : qu'il soit conservateur/réactionnaire, et être en mesure de remporter assez de sièges au parlement pour   que l’alliance réussisse dans la formation du gouvernement.
Dans la conjoncture actuelle, ENNAHDA n’a pas intérêt à assurer aussi bien la présidence que la primature, surtout que les sondages ne lui sont pas favorables pour les présidentielles.
D – garde-fous « constitutionnels » :
1- L’essentiel du pouvoir revient au gouvernement
2- Pour qu’il soit viable, le gouvernement doit représenter la majorité au sein du parlement
3- La constitution tunisienne stipule (grâce au coup magistral d’ENNAHDI) :
a- L’islam est religion de l’Etat tunisien
b- Le président est musulman
c- Le président est né tunisien
Ce sont là des éléments essentiels pour comprendre la décision d’ENNAHDA de ne pas présenter un candidat aux présidentielles.  ENNAHDA « rendra service » à un porche (mais fort), en échange, celui-ci l’aidera à former le gouvernement islamiste et tout ça, au nom de la démocratie ! Moncef Marzouki sera-t-il « l’élu » d’ENNAHDA ? si c’est le cas, la Tunisie va revenir à la case de départ d’il y a deux ans.
   Souhaitions à nos frères tunisiens, aux travailleurs tunisiens à nos camarades tunisiens et surtout aux femmes tunisiennes un scénario plus prometteur.
             Ali Fkir, le 23 septembre 2014

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